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ENTRETIEN

Le festin des Dieux - une toile flamande du passé pour un univers polythéïste - 1595-1625 - Hendrick van Balen et Jan Brueghel l'Ancien (de Velours)

        Avec ses histoires haletantes et énigmatiques, Éric Jacob saura vous séduire. Son roman, Le festin des Dieux, porte plus que jamais son style envoûtant.

        Éric Jacob, fils de l’écrivain Yves Jacob, est un ingénieur de Grande École, également nanti d’un DEA de physique. Passionné de science, il a mis au point en 1991, durant son service militaire, les fondations d’une théorie d’astrophysique méconnue sur le temps et l’espace. Cette théorie lui permet de calculer la constante de Hubble à partir de la charge d'un électron, d’évaluer l’âge de la Voie lactée, d'expliquer que la masse manquante est partout présente ou bien de décrire le cosmos comme un gigantesque trou noir. Ses romans relatent en arrière-fond la connaissance de cette théorie par les hommes du futur.

La rencontre

        Son habitat est à l'image de l’homme : insolite et modeste.
        L’entrée ressemble à un camping, et il m’a demandé d’aller à la recherche d’une barrière décrépie, au fond d’une allée de graviers...
        Il faut marcher cinquante mètres au milieu d’un parc des bords de Marne pour déboucher sur le petit logement, au fond d’un jardin.
C'est là, auprès de ses arbres et de ses poissons, qu’Éric Jacob rumine ses histoires.

diagramme des romans de eric Jacob : théorie unique et inédite sur le temps - astrophysique et cosmos - la fin de l'énigme

        Un homme d’affaires égaré, un télépathe prodigieusement intelligent, un aventurier et sa femme. Des extraterrestres immatures ou psychopathes. Un univers de voyages intergalactiques, de combats et de tortures dans des sociétés inconnues. Et les Dieux ? Quels secrets détiennent-ils, qui mettent en péril l’univers dans son ensemble ? C'est le secret festin des Dieux...

        C’est au travers d’une vie très douloureuse que l’auteur nous livre ses nombreux secrets sur l’univers. À une époque où il commença à souffrir d’hémochromatose (en 1991), une maladie génétique orpheline, alors qu'il endurait depuis sa naissance des maux de tête chroniques, il met en évidence certaines lois concernant la dynamique de l’énergie, de la matière et du temps qui s’écoule dans l'univers. Quelques-uns de ses secrets se retrouvent d'ailleurs dans le festin des Dieux.

« À l’époque, je pensais qu’une grande
découverte sur l’univers changerait le monde. »


théorie unique et inédite sur le temps - astrophysique et cosmos - la fin de l'énigme

        Timide et réservé, l’œil perçant et attentif, Jacob ne semble pas être ce qu’il est. Je le vois, un café perpétuel dans la main, luttant contre ses douleurs, qui me regarde avec ses lunettes noires. Il me raconte sa triste histoire, mais il conclut par ;

« Je n’aime pas en parler. »

        Jacob était un enfant introverti et un cancre qui se languissait à l’école. Sa seule passion, dès sept ans ; l’astrophysique et les sciences de l’atome. Il délaissa les jeux d’enfant parce qu’il n’avait pas eu de père et parce qu’il ne savait pas jouer avec les gamins de son age. Il ignora les études. Sa seule préoccupation, comprendre pourquoi il était là. Pourquoi était-il venu au monde ? Devait-on seulement souffrir comme cela arrivait à certains ? Le petit Jacob pensa que toutes les choses avaient un sens et que même sa vie en avait un.
        C’est à peine s’il alla plus loin que la Bretagne, Bordeaux et Nice, et les huis-clos des Clubs Med. Mais si sans argent, sans famille, il ne pouvait voir le monde, il pouvait en rêver. Alors il imagina ce qu’il ne pouvait avoir. Son espace, siègeait dans sa tête. C’est ainsi que germa sa théorie sur l’univers, que naquirent ses romans noirs et sinistres.
        Bien que détenteur d’un Bac C, d’un diplôme d’ingénieur, et d’un DEA de physique, Jacob pensait que les études ne servaient à rien.

« Elles ne servent pas à ceux qui rêvent d’évasion,
elles ne servent pas parce qu’on y apprend trop de choses
pour cette société où l'usage de l'emploi n'a d'autre but
que de nous rendre esclave et stupide.
On tente de nous faire croire des choses.
La plupart sont dans l’erreur,
les autres mentent. »

        L’homme a évolué, il écrit mais il programme également, il aura évolué dans la vie active au gré des crises, des récessions, de la maladie et du chômage. Aujourd’hui, il se veut libre mais respectueux.

« Nous ne sommes pas nombreux à être irréductibles et libres,
mais moi je vous le dis, Dieu est mort de notre technologie, et à présent nous sommes seuls à jamais pour l'éternité.
La vie est trop courte ; on ne doit à personne de la sacrifier... »

        Je n’ai pas partagé toutes ces opinions, parce que je ne les comprenais pas, mais j’ai apprécié sa douceur et sa gentillesse. Jacob n’a rien concédé de ce qu’il pense être, et c’est cela qui lui permet de conserver son âme. C’est avec ce coeur qu’il trouve l’inspiration et le talent pour nous faire partager ses rêves et ses peurs. Ce que je sais, c’est que cet homme a vu des choses que nul autre ne verra jamais.

Un anonyme.

 

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